Solitude du dirigeant

La solitude du dirigeant : comment y faire face ?

Solitude : réalité et souvent fatalité

La solitude du dirigeant est une réalité. Elle est malheureusement souvent évoquée comme une fatalité. Que faire véritablement pour y remédier et peut-on y arriver tout seul ? Seul comme solitude.

Revenons à la définition de la solitude : « c’est l’état, ponctuel ou durable, plus ou moins choisi ou subi, d’un individu qui n’est engagé dans aucun rapport avec autrui » (Source Wikipédia). C’est paradoxal dans des organisations où par définition il y a du monde et donc de nombreuses interactions !

L’être humain est tourné vers la relation, il en a besoin et c’est vital. Le fait d’être au milieu des autres, regardé par les autres, attendus par les autres ne changent donc rien à l’affaire. C’est bien le « rapport avec autrui » et donc la relation qui compte, plus que d’être entouré par d’autres. Sauf si entouré signifie ……

Et c’est là que le dirigeant est exposé, seul face à ses réflexions et projets, ses espoirs et ses doutes et avec des enjeux à priori insurmontables, paradoxaux, ambivalents. Il peut partager dans ses équipes, mais pas sur tout. Néanmoins sait-il toujours le faire et ose t-il quand cela est possible ?

Des conséquences néfastes pour le dirigeant

Un dirigeant me confiait il y a quelques jours : « Pierre, les dirigeants sont seuls, notamment dans les petites organisations. Ils ne savent pas comment s’y prendre, notamment sur deux sujets majeurs : l’humain et le financier ».

L’expression « on est souvent son plus mauvais conseillé » pourrait résumer le risque majeur encouru. La solitude du dirigeant, couplée possiblement à un certain égo, vont le pousser à s’enfermer. Il faut tenir, être exemplaire, avancer coute que coute, ne pas montrer sa « faiblesse », etc.

Dans un univers toujours plus complexe et incertain, avec le poids des responsabilités qui grandit, les tensions et les incohérences omniprésentes, le doute n’est pas loin ! Et avec le doute, l’immobilisme ou des décisions trop rapides, des questionnements sur sa légitimité, un sentiment de culpabilité, l’impression de ne plus avoir de pouvoir d’action.

Mon métier de coach, de facilitateur, d’animateur de réseaux professionnels, m’a souvent permis et me permet encore de le constater. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? Certaines fois, la solitude du dirigeant peut avoir d’autres conséquences plus graves : tristesse, angoisse, dépression.

J’ai eu l’occasion d’en faire l’amère expérience dans une fonction précédente de dirigeant. Ma première piste pour en sortir fut d’accepter d’être aidé : merci à Aude, Frédéric, Christine, ….

Il est donc nécessaire de « casser » cette solitude mentale et bonne nouvelle, les possibilités sont multiples !

Sortir de la solitude pour le dirigeant

En premier lieu, lever le nez est indispensable pour ne pas se laisser entrainer dans les difficultés évoquées ci dessus. Cela suppose déjà d’accepter d’être aidé et de perdre du temps pour en gagner !

J’aime à dire que mon domaine d’excellence est de permettre aux dirigeants de prendre du recul pour avancer. Lever la tête et regarder ce qui se passe pour soi et son organisation, c’est déjà prendre du recul !

Chacun peut trouver la formule la plus adaptée, et déjà regarder autour de lui ce qu’il peut partager ou pas, quand ces personnes existent : adjoint, cadres, codir. Néanmoins, tout ne se partage pas et des jeux peuvent exister ainsi que le manque de recul.

Bénéficier d’un œil extérieur est une bonne solution. Un professionnel de la relation d’aide et du management, indépendant et compétent, est recommandé. Le coach, quand il est formé, est une des réponses. C’est même une réponse très appropriée.

En effet, face à la solitude, le dirigeant a néanmoins les clés pour s’en sortir. Le coach va viser son développement et son autonomie, en apportant soutien, réconfort et ouverture. Il lui permettra de trouver et de s’ouvrir à de nouveaux comportements, attitudes et solutions. Il peut aussi lui proposer d’intégrer un groupe d’échanges de pratiques, de co développement, dans le cadre d’un réseau professionnel par exemple. L’APM est un réseau de dirigeants, basé sur l’entraide, qui le propose. J’anime le club APM Savoie.

Retrouvez mes domaines de compétences et mes accompagnements individuelles et collectifs sur : http://www.happytalents.net/accompagnements-competences/

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