Coopérer pour décider ensemble

Pourquoi coopérer pour décider ?

Dans un contexte toujours plus fluctuant, entre incertitude et complexité, prendre seul des décisions peut être difficile. Pour le leader qui décide et aussi pour ses collectifs. Décider ensemble, c’est chercher une efficacité accrue et finalement aussi ensemble se développer. Une formidable occasion de coopérer pour décider et ainsi vivre l’intelligence collective.

Alors oui, codécider est un pas de côté qui n’est jamais évident. Néanmoins les collectifs vont pouvoir grandir. Puis-je revisiter mon rapport au pouvoir et me responsabiliser d’avantage dans le groupe ? Est-ce que j’accepte de vivre la confiance et viser l’objectif commun que mes préférences ? Vais-je écouter véritablement l’autre et lâcher mon point de vue ?

Coopérer pour décider a aussi de nombreux avantages. On passe de la recherche de la meilleure décision à une décision qui respecte surtout ceux qui vont la porter et qui donne la capacité à chacun de la mener. Avant même de décider, le projet sera éclairci et bonifié par le groupe. Tout est mis au centre, tendu vers l’objectif commun et non plus vers les approches individuelles. Porter la décision sera donc plus facile car cette dernière sera comprise et partagée. C’est important quand il s’agit par exemple du plan stratégique à 5 ans !

Comment s’y prendre pour décider ensemble ?

Différents processus existe en matière de codécision. Un match peut exister entre le consensus où tout le monde doit dire oui et le consentement où personne ne doit dire non.

Le consensus part d’une intention louable mais avec deux difficultés puisqu’il oblige à la participation de tous et génère des prises de pouvoir. En effet, un seul non et la décision est bloquée. Du coup l’alignement se fait souvent sur un entre deux, le « consensus mou ». Qui n’a pas entendu, « on est tombé d’accord mais on a du lâcher sur différents points ». C’est perdant-perdant.

Le consentement est puissant puisqu’il vise la participation de tous mais ne l’oblige pas, tout en exigeant responsabilité dans les prises de parole. En effet, je peux ne pas avoir d’idée ou n’être pas concerné par un sujet, pourquoi devrais je donc m’en mêler ? L’éventuelle objection ne sera pas une prise de pouvoir car elle devra être argumentée pour être écoutée, voir être retenue. Il faut aussi créer les conditions pour permettre des prises de parole en liberté et en sécurité. Ainsi nous pouvons faire notre l’adage : qui ne dit mot consent !

La décision par consentement cherche donc un accord le plus large possible pour une mise en œuvre efficiente. Certaines conditions préalables sont nécessaires : clarté de l’objectif commun poursuivi, niveau d’entente correct dans le groupe, disposer de temps dans ce monde de l’immédiateté, et bien sur s’appuyer sur un facilitateur ! Ce dernier fera vivre le processus et vous le considérerez surement comme agaçant. Si c’est la cas, c’est bon signe, vous êtes en train de coopérer pour décider.

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